La section française de l’USFP met le premier secrétaire face à ses responsabilités avant le 12ᵉ congrès
À moins d’un mois du 12ᵉ congrès national de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), prévu du 17 au 19 octobre, la section du parti en France a rendu publique une lettre ouverte adressée au premier secrétaire.
Cette lettre du 19 septembre et signée par le secrétariat régionale en France, dresse un constat sévère sur la situation organisationnelle du parti à l’étranger et appelle à une « refondation démocratique ».Dans cette lettre , les militants de la diaspora rappellent « l’histoire de sacrifices » du parti et affirment que le Maroc a besoin d’« une force politique authentique » capable de défendre les aspirations populaires face aux politiques du gouvernement d’Aziz Akhannouch.
Ils dénoncent en particulier le « gel » de la représentation de l’USFP en France et en Europe depuis le 11ᵉ congrès de janvier 2022, qualifiant cette paralysie d’« inacceptable » et nuisible à l’image du parti auprès de la communauté marocaine à l’étranger.
La lettre met directement en cause le secrétariat actuel ( bureau politique) , en soulignant que la responsabilité de ces dysfonctionnements « incombe au secrétariat du parti dans son ensemble, et au premier secrétaire en particulier ». Les signataires estiment que l’échéance d’octobre doit aller bien au-delà d’un simple renouvellement des instances : ils veulent en faire « une étape de sauvetage et de renouveau », axée sur la démocratie interne, la bonne gouvernance et la participation effective de toutes les fédérations, notamment celles de la diaspora.Parmi les priorités avancées figurent la fin des pratiques d’exclusion, la remise en valeur des congrès régionaux comme espaces démocratiques, la clarification de la ligne idéologique et le rétablissement de la confiance entre la base militante et le secrétariat.
Les militants citent l’exemple de l’ancien dirigeant Abderrahmane Youssoufi, symbole d’un parti unificateur et intègre, pour appeler à « protéger l’USFP de la fragmentation et de la corruption ».Ce signal venu de France reflète les tensions internes qui traversent l’Union Socialiste à l’approche de son congrès. Il rappelle surtout l’importance du vote d’octobre, perçu par ses militants de l’étranger comme une « dernière chance » pour relancer un parti historique de la gauche marocaine et restaurer sa crédibilité nationale et internationale.
