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MRE : une diaspora oubliée par le gouvernement, fidèle  à la patrie

Chaque été, les routes maritimes, aériennes et terrestres vibrent au rythme des retrouvailles. Des milliers de Marocains résidant à l’étranger (MRE) prennent la direction de leur pays d’origine avec une ferveur qui ne se dément pas, animés par l’amour profond qu’ils portent à leur patrie, le Maroc. Pourtant, ces dernières années, une réalité préoccupante s’installe : le nombre de MRE revenant passer l’été au Maroc diminue. Derrière cette baisse progressive se cache un ensemble de raisons économiques, sociales et politiques qui méritent une attention sérieuse.

Un lien profond avec la patrie

Les MRE représentent bien plus qu’une diaspora économique. Ils sont les ambassadeurs du Maroc à travers le monde. Leur attachement au pays ne se limite pas à la nostalgie : ils investissent dans l’immobilier, envoient des devises essentielles à l’économie nationale, et participent activement aux campagnes de solidarité et aux causes nationales. Leur fidélité s’exprime aussi chaque été, lorsque malgré les distances, ils se dirigent vers leur terre natale pour retrouver la famille, accomplir des démarches administratives et maintenir le lien culturel et spirituel avec leurs origines.

L’opération Marhaba, un pont essentiel mais à renforcer

Ce retour est structuré par l’opération Marhaba, une initiative louable visant à accompagner et sécuriser l’arrivée des MRE. Toutefois, année après année, cette opération mérite une évaluation approfondie pour s’adapter aux réalités actuelles. Les retours critiques des MRE sont clairs : manque d’accueil personnalisé, complexités administratives, insuffisance de communication, et surtout, des coûts de transport exorbitants.

Le coût du retour devient un fardeau

Le prix des billets d’avion et de ferry est devenu un frein majeur, en particulier pour les familles nombreuses. Malgré des promesses de réduction ou de formules avantageuses, peu de mesures concrètes sont visibles. Les MRE doivent souvent choisir entre leur pays d’origine et d’autres destinations européennes ou asiatiques, beaucoup moins onéreuses. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle affecte directement la jeune génération née à l’étranger, pour qui le Maroc devient une destination « de luxe », au lieu d’un espace de découverte et d’enracinement culturel.

Où sont les représentants des MRE ?

La Constitution de 2011 garantit la représentation politique des Marocains du monde. Pourtant, près de 15 ans plus tard, cette promesse reste largement lettre morte. Les MRE sont absents des institutions qui décident pour eux. Leur voix, leurs besoins, leurs ambitions ne sont que très rarement entendus dans les sphères gouvernementales. Ce manque de reconnaissance institutionnelle alimente une frustration grandissante, particulièrement chez les jeunes qui peinent à se sentir partie prenante d’un pays qui ne les inclut pas dans ses décisions.Une jeunesse en quête d’ailleurs.

Les nouvelles générations, nées en Europe, au Canada ou ailleurs, risquent de se détacher progressivement du Maroc si des efforts ne sont pas faits pour renforcer leur lien avec leur pays d’origine. Faute de politiques culturelles adaptées, de séjours subventionnés, de programmes éducatifs ou linguistiques, le Maroc devient pour eux un territoire lointain, méconnu, voire inaccessible.Il est temps d’agir

Les MRE ne demandent pas la charité, mais la reconnaissance et le respect de leur rôle vital dans la société marocaine. Il est temps pour le gouvernement d’agir concrètement : contrôle des prix dans les secteurs clés du tourisme, subventions ciblées pour les transports, meilleure gestion de l’opération Marhaba, et surtout, intégration réelle des MRE dans les instances de gouvernance, comme le prévoit la Constitution.L’amour des Marocains du monde pour leur pays est une richesse précieuse. Mais cet amour ne doit pas être mis à l’épreuve par l’oubli ou la négligence. Il mérite d’être valorisé, protégé et transmis. Le Maroc ne peut se permettre de voir s’éteindre la flamme qui unit ses enfants de l’étranger à la terre de leurs racines.

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