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L’Union Socialiste des Forces Populaires, Parti du peulpe sous les dirigeants historiques, à un Parti de suspicions de nos jours.

´´Nous avons reçu un communiqué de certaines figures de l’Union Socialiste des Forces Populaires en arabe qui a été traduit par notre journal ‘
Les militants de l’Union et les sympathisants sincères du Parti de l’Union Socialiste des Forces populaires sont profondément choqués par le récent rapport de la Cour des comptes concernant les observations relatives à notre parti, notamment en ce qui concerne les crédits alloués aux recherches et études, ainsi que les remarques du Conseil à ce sujet. Cette situation, accompagnée d’un débat public, ébranle profondément l’image du parti et la crédibilité de sa direction actuelle, portant atteinte à l’honneur, à la dignité et à la réputation des militants sincères qui restent attachés à l’histoire, à la mémoire, aux valeurs, aux traditions et à l’éthique authentique de l’Union et de ses membres.

Considérant que cela découle de situations antérieures déjà signalées à plusieurs reprises, en lien avec la vie interne de l’Union, notamment avant le dernier Congrès national, ainsi que ses travaux préparatoires et les résultats qui témoignent aujourd’hui de l’absence de gouvernance du parti, nous exprimons notre mécontentement et notre indignation face à la gestion solitaire du Premier secrétaire et d’un petit nombre de membres du Bureau politique nommés par lui, en matière de décision et de gestion financière, dans un contexte de manque de réunions régulières des organes exécutifs et rapporteurs du parti, ainsi que d’une approche inconstante des questions nationales et populaires à différents niveaux depuis le dernier Congrès national, voire avant.

Nous déplorons également le silence de certains frères et sœurs au sein de la direction du parti, qui n’ont pas rempli leur devoir pour éviter les conséquences désastreuses de la prise de décision unilatérale à l’intérieur du parti, ainsi que le déclin intellectuel, politique, organisationnel et éthique qui en découle, alors qu’on attend d’eux qu’ils abordent leurs responsabilités de manière responsable dans la défense des principes de la pratique démocratique, tant au niveau organisationnel que dans les positions du parti sur un certain nombre de questions, jusqu’à l’actuel dérapage regrettable et déplorable, reflété dans l’image présentée par la Cour des comptes dans son rapport. Ainsi, nous déclarons à l’opinion publique nationale et partisane que :

  1. Le récent rapport de la Cour des comptes, parmi d’autres rapports et observations liés à notre vie politique nationale, souligne la nécessité urgente de réformes politiques concernant la loi régissant les partis politiques, en comblant ses lacunes par l’établissement de règles juridiques claires qui réalisent véritablement les objectifs pour lesquels cette loi a été promulguée, objectifs qui semblent aujourd’hui absents dans la réalité, en l’absence de lien entre la responsabilité et la reddition de comptes, et en contournant certaines exigences légales par certaines parties, comme la détermination des juridictions, vidant ainsi la loi de son contenu.
  2. Nous appelons le Premier secrétaire du parti et le Bureau politique à fournir des explications précises sur toutes les observations révélées par le rapport de la Cour des comptes, et nous nous demandons, concernant ce qui y est mentionné, comment toutes les conséquences seront organisées sur les plans juridique et organisationnel, et à assumer pleinement la responsabilité sur le plan éthique.
  3. Nous considérons que le flou qui caractérise la structure organisationnelle du parti et sa vie interne, ainsi que la prise de décision unilatérale du Premier secrétaire, représentent un grave recul en matière de pratique démocratique au sein de l’Union socialiste des forces populaires, surtout face à l’ignorance par les membres du Bureau politique eux-mêmes des études, de leurs résultats, de leur financement et des procédures suivies pour leur approbation. Nous appelons donc à :
    a. La nécessité de publier les statuts et le règlement intérieur du parti, ainsi que d’expliquer leur compatibilité avec les modifications adoptées à la suite du dernier Congrès, alors que deux sessions du Conseil national se sont tenues sans les soumettre à l’approbation.
    b. Clarifier la répartition des tâches au sein du Bureau politique, en particulier pour le poste de premier secrétaire adjoint et de trésorier, dont le nom n’a pas été annoncé malgré l’importance de ses fonctions en relation avec les finances du parti, soulevant ainsi des questions sur qui signe, avec le premier responsable, tous les documents financiers émis par le parti.
  4. Nous condamnons fermement la logique du premier secrétaire du parti dans son traitement de toute personne exprimant une opinion divergente, en lui retirant son appartenance partisane, comme cela a été récemment le cas avec la déclaration de la jeunesse istiqlalienne en France concernant le rapport de la Cour des comptes.
  5. Nous appelons tous les militants de l’Union socialiste des forces populaires, dans tous les domaines organisationnels et militants, à se rappeler de l’histoire du parti et de ses rôles nationaux, et à commencer à travailler concrètement pour établir une nouvelle phase dans la vie de l’Union fondée sur des principes organisationnels démocratiques, ouverts sur l’avenir, reflétant la référence de l’Union et les attentes de la nation et des citoyens, en s’engageant de manière responsable dans un dialogue national ouvert en vue de la prochaine étape organisationnelle du parti, qu’elle soit ordinaire ou extraordinaire, à laquelle toutes les composantes de l’Union devraient participer.

La récente scandale touchant la réputation historique de l’Union socialiste et sa position morale, pour laquelle elle était historiquement connue, oblige aujourd’hui tout le monde, au moins, à exprimer une position claire, responsable et audacieuse, rejetant toutes les formes de dérives financières, politiques et organisationnelles, et s’opposant à toute violation des exigences d’une bonne gouvernance, condamnant cette frivolité qui porte atteinte à la crédibilité de l’action politique nationale et à l’institution partisane dans notre pays, qui est censée produire des élus et des cadres appelés à assumer des responsabilités nationales, constitutionnelles et équilibrées.

Ainsi, en tant qu’anciens dirigeants de l’Union Socialiste des Forces Populaires, nous avons préféré ne pas nous impliquer dans la conspiration du silence, et exprimer notre refus et notre condamnation de cette déviation cupide enregistrée par une institution constitutionnelle respectée, dans un souci de responsabilité et d’esprit légal, tout en attendant d’élargir le cercle du dialogue entre tous les anciens leaders et toutes les composantes de l’Union désireuses de surmonter les obstacles pour l’unité future.

Signataires :
Abdelmaksoud Rachedi
Hassan Najmi
Salaheddine El Manouzi
Chakran Amam

Rabat, le vendredi 15 mars 2024

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