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Problèmes avec les salariés et les usagers (MRE et Voyageurs) de la Société Nationale des Autoroutes au Maroc : Enjeux et Impacts

La Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), entreprise publique chargée de la construction, de l’exploitation et de l’entretien1 du réseau autoroutier marocain, est un acteur essentiel de l’infrastructure du pays. Gérant un réseau de plus de 1800 km d’autoroutes.

La file d’attente au péage de Sidi Alal Bahraoui

ADM joue un rôle clé dans le soutien de l’économie marocaine en facilitant le transport des marchandises et en favorisant une circulation fluide des personnes et des biens à travers le royaume. Cependant, cette entreprise fait face à des défis majeurs, tant sur le plan de la gestion interne qu’externe, qui impactent son efficacité et l’image qu’elle renvoie, tant au niveau national qu’international.

péage de Bouznika

Un réseau autoroutier au cœur de l’économie nationale

Le développement des infrastructures routières au Maroc, et notamment du réseau autoroutier, a été un levier de croissance majeur pour le pays. Ce réseau est le nerf vital du commerce intérieur, reliant les grands centres économiques tels que Casablanca, Rabat, Tanger, et les régions agricoles, industrielles ou touristiques. En rendant possible un transport rapide et fiable, ADM permet de réduire les coûts logistiques et d’améliorer la compétitivité des entreprises marocaines. Cela est d’autant plus crucial dans un pays où le transport routier représente une part importante des échanges commerciaux.

Cependant, la gestion du réseau par ADM n’est pas exempte de critiques, tant du côté des employés que des usagers. Les tensions sociales qui minent l’entreprise et les difficultés rencontrées par les automobilistes, en particulier lors des périodes de forte affluence, soulignent des lacunes significatives dans l’organisation et la gestion.

Les mouvements sociaux : une pression interne croissante

Au sein de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc, les mouvements sociaux se multiplient, portés par des revendications liées aux conditions de travail. Les salariés, dénonçant l’exploitation et le manque de reconnaissance, se trouvent souvent en grève pour réclamer une meilleure valorisation de leur travail. Ces grèves traduisent un malaise profond au sein de l’entreprise, où les employés estiment être laissés pour compte face à des décisions stratégiques qui privilégient l’automatisation au détriment de l’emploi humain.

L’introduction du système de télépéage « Jawaz » en est un exemple frappant. Ce système, destiné à fluidifier la circulation aux péages, est perçu par les travailleurs comme une menace directe pour leurs emplois. Le déploiement de Jawaz, bien qu’efficace pour certains usagers, a conduit à la suppression de plusieurs postes de travail, entraînant une vague de mécontentement au sein du personnel. Cela souligne un manque de dialogue social au sein de l’entreprise, qui semble avoir du mal à concilier innovation technologique et maintien d’un équilibre social durable.

La gestion des péages : un enjeu de service public

Du côté des usagers, la gestion des péages reste une source constante de frustration. Les embouteillages aux stations de péage, notamment à Bouznika, Sidi Allal Bahraoui, et Tanger, sont devenus un problème récurrent, surtout en période estivale où le trafic est exacerbé par le retour des Marocains résidant à l’étranger. Ces bouchons, qui peuvent parfois s’étendre sur plus d’un kilomètre, constituent non seulement une source de stress pour les automobilistes mais nuisent également à l’image du Maroc, notamment auprès des touristes internationaux et nationaux.

Cette situation oblige la gendarmerie royale à assumer une mission supplémentaire, détournant ainsi son attention des tâches initialement prévues au péage. Cela témoigne de l’engagement patriotique constant de ce corps, toujours présent pour répondre à l’appel.

Malgré l’introduction du télépéage Jawaz, la majorité des automobilistes ne l’utilise pas encore, soit par manque de sensibilisation, soit par choix. Ainsi, la fermeture de nombreux guichets manuels au profit des voies automatiques accentue les problèmes de circulation, créant un sentiment d’injustice chez ceux qui ne sont pas équipés de ce dispositif. Ces dysfonctionnements soulèvent des questions quant à la gestion des flux et à l’anticipation des besoins réels des usagers par la société.

Vers une nécessaire révision des stratégies d’ADM

L’enjeu pour la Société Nationale des Autoroutes du Maroc est aujourd’hui double : répondre aux attentes de ses employés et améliorer les conditions de travail tout en optimisant l’expérience des usagers. Cela implique une révision de sa politique sociale, en intégrant des mécanismes de dialogue plus inclusifs pour apaiser les tensions internes et éviter les grèves à répétition qui nuisent à son image.

D’autre part, ADM doit repenser sa gestion des péages, en trouvant un juste équilibre entre l’innovation technologique et les besoins des usagers. L’accélération de l’adoption de Jawaz ne peut se faire au détriment de ceux qui n’ont pas encore adopté ce mode de paiement. Une meilleure communication sur les avantages de ce système, accompagnée de mesures incitatives, pourrait permettre une transition plus douce et éviter les désagréments actuels.

Conclusions

La Société Nationale des Autoroutes du Maroc occupe une place centrale dans le développement économique du pays, mais ses défis actuels montrent la nécessité d’une transformation stratégique profonde. Améliorer les conditions de travail de ses salariés, optimiser la gestion des flux de trafic, et adopter une politique plus inclusive et durable sont des impératifs pour faire d’ADM un véritable modèle de réussite au service du développement du Maroc.

En fin de compte, en renforçant ses capacités de gestion et en adoptant une approche plus humaine et réactive, ADM peut non seulement répondre aux exigences de la modernité, mais aussi jouer un rôle déterminant dans la réalisation des ambitions du Maroc, conformément aux directives royales pour un Maroc toujours plus progressif et inclusif.

  1. ↩︎

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