L’avenir des relations franco-marocaines après la visite présidentielle : vers un nouveau départ malgré l’absence des acteurs franco-marocains de terrain

En octobre 2024, la visite du président de la République française au Maroc marque un tournant dans les relations entre les deux pays. Cette visite intervient après l’envoi de la lettre du 30 juillet, laquelle a permis de clarifier des malentendus persistants et de lever des accusations, notamment en matière d’espionnage.
La France traverse actuellement une période de turbulences politiques et économiques, amplifiées par les effets de la guerre en Ukraine. Ce conflit a lourdement pesé sur l’économie française, particulièrement dans le domaine énergétique, poussant le président à explorer de nouvelles alliances. Cependant, le différend avec le Maroc ne porte pas sur la reconnaissance du Sahara, mais plutôt sur la vision française de l’ancien protectorat, question sensible pour le Royaume chérifien.


Des relations basées sur le principe de réciprocité
Le rétablissement de relations équilibrées repose sur le principe du « gagnant-gagnant ». À cet égard, les vingt-deux accords signés lors de cette visite, accompagnés des discours prononcés dans la soirée du 29 octobre à Rabat, montrent une volonté de part et d’autre d’aller de l’avant. Toutefois, la politique et les promesses diplomatiques ne sont rien sans une réelle volonté politique des deux parties.

Un moment fort de cette rencontre a été la présentation des projets de lignes à grande vitesse par le directeur de l’ONCF aux côtés du PDG d’Alstom. Les projets d’infrastructure ferroviaire, notamment ceux des TGV reliant les grandes villes marocaines et les lignes régionales, incarnent un engagement financier ambitieux. Certes, ce sont des investissements conséquents pour le gouvernement marocain et ses contribuables, mais ils préparent le Maroc à un avenir moderne et prospère sous la conduite de Sa Majesté.

Une délégation française marquée par des absences remarquées
Cependant, un détail a interpellé : la composition de la délégation française, notamment par l’absence de Franco-marocains engagés sur le terrain dans la promotion des relations franco-marocaines. Élus, acteurs associatifs et représentants économiques d’envergure étaient curieusement absents de cette rencontre. Cela soulève des questions quant à la consultation préalable des autorités marocaines en France dans la composition de la délégation française.
Des accords à concrétiser pour une coopération durable
La réussite de cette relance des relations bilatérales dépendra du respect des accords signés. Plus qu’une alliance diplomatique, la communauté marocaine de France est appelée à jouer un rôle actif pour renforcer cette belle relation franco-marocaine, loin des intérêts personnels et dans un esprit de coopération sincère.