Le Rôle Décisif des Marocains dans le Recul des Mobilisations du Polisario

Ce samedi, quelques membres du Front Polisario se sont rassemblés à Paris pour protester contre la reconnaissance par la France du Sahara marocain.
Cependant, le nombre de participants à cette manifestation était largement inférieur à celui des mobilisations précédentes. Contrairement aux rassemblements antérieurs, qui avaient attiré des centaines de manifestants, notamment des participants venus d’Espagne, cette fois-ci, l’assistance s’est avérée bien plus modeste.Une mobilisation en déclin. Les organisateurs, soutenus financièrement par le régime militaire algérien, ont rencontré des difficultés à mobiliser.
À Mantes-la-Jolie, où des bus avaient été affrétés pour transporter les manifestants, seuls un car et demi ont été remplis, contre trois initialement prévus.
L’un des véhicules a même dû repartir vide. Contrairement aux manifestations précédentes, où les départs étaient annoncés devant l’AGORA àl’epoque de l’adjoint au Maire qui a été condamné dernièrement, les participants sont cette fois partis discrètement depuis un quartier du Val Fourré.


À Paris, Place de la République, le rassemblement a été marqué par un faible taux de participation, notamment en comparaison des manifestations passées.
Ce déclin peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la diminution du soutien international envers le Polisario, la reconnaissance croissante du Sahara marocain par divers pays, et la désillusion grandissante parmi les Sahraouis eux-mêmes, notamment ceux vivant dans les camps de Tindouf en Algérie.
Une situation complexe à Tindouf
De nombreux Sahraouis vivant à Tindouf expriment leur désir de rejoindre les villes du sud du Maroc, qu’ils considèrent comme offrant des conditions de vie bien meilleures que celles des camps désertiques.
En revanche, les manifestants qui brandissent les slogans du Polisario vivent souvent dans des conditions confortables à l’étranger, loin des réalités des camps.
Ce paradoxe soulève des questions sur la légitimité de leurs revendications.
Les camps de Tindouf sont également au cœur des critiques. Le régime militaire algérien y finance les activités du Polisario, en utilisant les ressources issues des impôts des Algériens ou des devises envoyées par la diaspora algérienne.
De plus, des accusations de détournement d’aide humanitaire internationale, au détriment des populations sahraouies, continuent de ternir l’image du Polisario.
Un appel à la raison
Les auteurs de cette mobilisation semblent ignorer l’appel croissant à l’unité dans la région du Maghreb.
Certains observateurs appellent les Sahraouis à se détourner des manœuvres du Polisario, perçu comme un outil entre les mains du régime algérien, pour œuvrer à une réconciliation et à une intégration dans le Royaume du Maroc.
À Mantes-la-Jolie, depuis 2021, un travail de sensibilisation mené par des marocains de la société civile ou hors de cette dernière a contribué à réduire l’influence du Polisario dans la région. Le faible nombre de manifestants ayant quitté la ville pour Paris en est une preuve. Les initiateurs de ce travail espèrent que ces efforts se poursuivront pour marginaliser davantage les actions du Polisario et renforcer l’unité nationale marocaine. sur le Mantois.
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