Fête de l’Humanité 2025 : participation marocaine remarquée et polémique autour de l’absence du Parti du progrès et du socialisme (PPS)

La Fête de l’Humanité, rendez-vous culturel et politique emblématique de la gauche française, Pour l’édition 2025, trois stands Marocains distincts ont porté haut les couleurs du Royaume : la Fédération de la gauche démocratique , l’Association des droits de l’Homme au Maroc( L’ASDHOM), et le stand du Rif.
Tous ont proposé une mosaïque d’activités – conférences, chants, débats et rencontres – avec un objectif commun : ouvrir un espace de dialogue sur les grands enjeux qui traversent la société marocaine.
Trois stands, trois voix, une même ambition
La Fédération a multiplié les échanges sur la situation politique nationale et les perspectives de réformes. L’ASDHOM a, pour sa part, mis l’accent sur la défense des libertés fondamentales et la question des prisonniers d’opinion. Le stand du Rif, a donné la parole aux défenseurs d’une solution pacifique, réaffirmant le caractère non violent des mobilisations et la nécessité de libérer tous les prisonniers.

Parmi les temps forts des 12 et 13 septembre du stand de la fédération de la gauche démocratique :
• Maroc : analyse des mouvements de protestation, avec un focus sur le Hirak du Rif.
• Palestine : conférence conjointe dénonçant le génocide en cours et soulignant le rôle du droit international face aux biais médiatiques.
• International : table ronde sur la lutte contre le racisme et la montée de l’extrême droite, appelant à une solidarité mondiale contre les dérives autoritaires et économiques.

Un reportage spécifique a également mis en lumière la participation des femmes, militantes montrant une présence marocaine féminine de plus en plus affirmée sur la scène internationale
L’absence remarquée d’Al Bayane
Historiquement, le quotidien Al Bayane, porte parole du Parti du progrès et du socialisme (PPS), disposait d’un stand jusqu’en 2019. Depuis la pandémie de Covid-19, sa présence s’est interrompue. Interrogé par nos soins, Saïd Fekak, membre du bureau politique du PPS, a d’abord expliqué cette absence par « la position du parti sur la cause nationale du Sahara marocain ».
Mais l’ex-responsable du stand, Youssef Mohsine, a apporté une autre version dans un post Facebook confirmé ensuite à notre rédaction : « Il ne s’agit pas que , de question de ligne politique, mais surtout du comportement du patron du parti qui a éloigné la plupart des militants qui sont capables de défendre la participation et la présence du stand du PPS devant la direction de l’Humanité ».
Un argument qu’il illustre en rappelant que « la Fédération de la Gauchedémocratique , tout aussi engagée sur la question du Sahara, participe pourtant chaque année sans aucun souci ».
Un lieu de convergence
Malgré ces débats, les stands marocains ont rassemblé une large diaspora, des sympathisants de toutes sensibilités et même des représentants de partis divers : membres du PPS, militants du mouvement Maroc de Demain, membres de l’USFP et bien d’autres organisations. Cette affluence témoigne de l’intérêt suscité par les discussions et de la vitalité d’une communauté marocaine qui veut peser sur les débats internationaux.